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L’IA “IceNet” prédit la perte des glaces dans l’océan Arctique

IceNet : l’IA qui prédit la perte des glaces ArctiquesAI
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La revue Nature publie cette semaine les avancées de l’équipe internationale de chercheurs, dirigée par le BAS (British Antarctic Survey) et l’institut Alan Turing. Ces derniers ont conçu une IA (Intelligence Artificielle) nommée sobrement “IceNet”, permettant de générer un relevé de la quantité de glace que perdrait les mers arctiques quelques mois à l’avance.

IceNet : l’IA qui prédit la perte des glaces Arctiques
Source : Andersson, T.R., Hosking, J.S., Pérez-Ortiz, M. et al. Seasonal Arctic sea ice forecasting with probabilistic deep learning. Nat Commun 12, 5124 (2021). (Fig 7)

Cette donnée parait caduque au premier regard. Elle demeure néanmoins l’une des pièces maîtresses du puzzle qui a manqué aux chercheurs pendant des décennies.

Connaître la quantité de glace que va perdre l’océan Arctique lors de la saison à venir permettrait non seulement d’améliorer les systèmes de sécurité et d’alertes existants mais également de mieux protéger la faune sauvage et les communautés vivant dans la région des impacts que la perte des glaces pourraient apporter.

Selon Nature, différents scénarios ont jusque-là été prédits à partir d’outils de mesures existants, résultant un constat unanime (l’Arctique se verra dénudé de sa glace) mais sur des périodes très éparses. Certaines simulations prédisent ainsi ce constat pour 2050, tandis que d’autres, le projettent pour 2030. 

L’intelligence artificielle IceNet permettrait dorénavant de mesurer avec une précision proche de 95% si de la glace de mer sera présente lors de la prochaine saison.

Basée sur le deep learning, le modèle de cette IA à usage scientifique ne cesse d’apprendre, assurant aux prédictions météorologiques d’être constamment actualisées. Ce besoin d’actualisation répond à un problème majeur auquel ont été confrontés les scientifiques participant au projet.

En effet, cette glace de mer, sorte de manteau glacial présent au Pôles Nord et Sud de notre planète, se forme et se déforme au gré de critères atmosphériques particulièrement sensibles. La site Phys précise dans l’un de ses articles qu’à titre d’exemple, au cours des 40 dernières années, ce manteau glacial aurait perdu l’équivalent de pas moins 25 fois le Royaume-Uni en taille.

Pour les plus curieux, le code de IceNet a été mis à disposition du grand public par le British Antarctic Survey. Il est disponible via le lien GitHub ci-dessous.

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